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choisiriez enfin comme vous le deviez ; je croyois que plus vous verriez Mademoiselle d’Estival et Mademoiselle de Rhédon, moins vous vous plairiez avec l’une, et plus vous vous attacheriez à l’autre. Il en arrive autrement, et c’est à moi, au défaut de votre propre jugement, à vous décider comme il convient. Sachez donc que je ne puis consentir à une alliance qui, vous donnant Mario Blanchet pour belle-mere, donneroit pour aïeul à mes petits-fils le Jardinier de Monsieur d’Estival. Il livra sa fille à son maître, et celle-ci l’avoua d’un marché si honteux, car longtems elle a vécu contente du sort d’une concubine, connue pour telle de tout le monde. Cependant le pere et la fille sont les plus honnêtes gens de leur