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des jeunes gens. Lisez cette lettre, ma cousine, puisqu’on vous a appris à lire, et qu’elle acheve de vous persuader que ce qui arriva hier matin chez vous arrive par-tout et à tout le monde.

Quant aux livres de science, je ne les trouve guere plus utiles que les romans, pour quiconque n’en fait qu’une étude superficielle ou qui ne se borne pas à étudier des sciences analogues à sa profession, et quand je vois un homme de loi s’occuper des beaux arts, un sculpteur de la politique, un médecin de la guerre, s’il parle mal je leve les épaules, s’il parle bien je désire qu’il change d’état.

Ma cousine, je ne suis point fâché de voir s’anéantir les anciennes écoles,