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calmer l’agitation qu’il avoit rapportée du cimetiere et de la ferme. Voici sa lettre.

« Où avez-vous pris, ma très-aimable cousine, votre candeur et votre excellent esprit ? Si vous en devez la moindre partie à vos livres, je me réconcilie avec eux, et même je leur rends très-humblement hommage. Il ne s’agit que d’être ce qu’on peut être de mieux pour soi et les autres. N’importe alors d’où cela nous est venu, et si c’est de lire ou de réfléchir, de lire ou de voir et d’entendre. S’il est permis à mon âge d’avoir un avis, je dirai que les romans, les drames en prose et en vers, qui sont la lecture la plus ordinaire des jeunes personnes honnêtes des