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mon pere a fait beaucoup d’honneur à ma mere, et que c’est un grand bonheur pour moi qu’il l’ait épousée ; moi je ne m’apperçois d’aucun avantage que j’y aye gagné, sinon de vous voir, car peut-être que sans ce mariage vous n’auriez pas voulu me reconnoître pour votre parente, quoique je l’eusse tout de même été. Vous me direz que tout ceci ne fait pas grand’chose à la question, et en effet je ne sais pourquoi je m’y arrête. J’aurai, j’espére, encore du tems pour ce que j’avois d’essentiel à dire ; mais vous avez déja vu que le mariage dont on m’a tant félicitée m’a extrêmement porté malheur, et vous pouvez comprendre que j’ai pris en une sorte de guignon le mot et la cérémonie. Après cela j’ai vécu à Nantes chez un