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parc et de l’avenue ils alloient prendre le chemin ordinaire. Ste. Anne dit, prenons un chemin plus long ; il fait trop beau tems pour se renfermer encore. Allons par le village. Mais, dit sa compagne, il nous faudra passer sur le cimetiere. N’aurez vous pas peur n’ayant que moi avec vous ? Moi, je vous aurai et n’aurai pas peur à ce que j’espère. Tous les secours sont également bons, dit Ste. Anne, contre des fantômes, et si je vous rassure, vous me rassurerez d’autant mieux que je n’aurai vraisemblablement pas peur. Arrivés sur le cimetiere ils furent reçus et suivis par de petites flammes bleuâtres sortant de dessous terre. Mademoiselle d’Estival se serra contre Ste. Anne. J’ai vu souvent, dit-il, ces feux follets, et je vous en expliquerai la cause quand vous