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moins jusqu’à la grille de l’avenue, dit Mademoiselle de Rhedon. Ste. Anne ne demandoit pas mieux, et on seroit allé plus loin si l’on n’eût trouvé à cette grille la belle-mere de Madame de Rieux, et sa sœur qui étoit la mere de Mademoiselle de Kerber.

Elles étoient à Missillac lorsque Ste. Anne y étoit arrivé, mais n’y étoient pas restées, et elles venoient chercher l’une sa bru l’autre sa fille, de sorte qu’il ne resta au château avec ses maîtres que Mademoiselle de Rhedon qui y demeuroit toujours depuis la mort tragique de ses parens. Mademoiselle d’Estival y venoit presque tous les jours ; souvent Mademoiselle de Rhedon l’alloit chercher, et c’eût été une chose touchante pour des spectateurs que de voir ces deux rivales