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lire, avoir un chien qui mord, tout tourne à son avantage. Il ne trouva rien à lui répondre, et elle s’étonna d’en avoir tant dit.

Le lendemain pendant le déjeuner Mademoiselle de Kerber demanda à Ste. Anne quel si grand avantage il trouvoit à ne savoir pas lire, car il est clair, dit-elle que c’est là le plus grand mérite de Mademoiselle d’Estival et que vous lui donnez une grande préférence sur nous. Vous dites trop de choses à la fois, dit Ste. Anne ; simplifions un peu votre question si vous voulez que je vous réponde. — Eh bien, Monsieur, simplifions. Voudriez vous que nous ne sussions pas lire ? — Cela m’est égal. — Trouvez-vous qu’il vaudroit mieux que nous ne sussions pas lire ? — Cela me