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l’imprudence, Mademoiselle, dit sèchement Madame d’Estival ; à la fin je me fâcherai pour ma fille. Si elle n’étoit sûre de ce qu’elle fait, le feroit-elle ? pour qui donc la prenez-vous ? parce qu’elle ne crie et ne lamente pas comme vous, vous ne lui croyez point d’ame ni de bon sens ! exposeroit-elle son parent, le premier de toute sa famille qui nous ait honoré d’une visite ? croyez qu’il n’y a rien à craindre, puisqu’elle ne craint rien, et gardez vos exclamations pour vous. Si la chose étoit seulement douteuse, dit Mademoiselle d’Estival à Ste. Anne, je vous accompagnerois volontiers dans un pélerinage à St. Hubert, mais en vérité il n’y a rien à craindre. Seulement je voudrois que Castor ne vous eût pas mordu et que