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maîtresse. Ma mere, dit celle-ci, je vous prie de donner du pain à Castor ; ces Dames verront qu’il se porte fort bien, et que cet accident dont je suis pourtant très-fâchée n’est pas du tout grave. Quoique Castor mangeât du pain et qu’il bût l’eau répandue autour du puits sur le bord duquel, les Dames s’étoient assises, elles avoient un air de crainte que Mademoiselle d’Estival ne pouvoit s’expliquer. Il ne vous mordra pas, dit elle, il est accoutumé à vos robes, car j’en porte comme vous — Mais s’il étoit enragé ? — Mais il ne l’est pas. Il boit et mange ; voyez il s’approche de Ste. Anne. Mon cousin, je vous en prie, donnez-lui ce morceau de pain. Mon Dieu quelle imprudence ! s’écria Mademoiselle de Kerber. De