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roit pas davantage. Devenu propriétaire de Teiflodge, par un arrangement qu’a fait avec lui son beau-pere, tous les jours il vient visiter les ruines d’Yedburg. Il croit n’y passer que pour aller voir sa inere et sa grand-mere, mais son cœur tient au lieu où se sont écoulées les plus belles heures de son heureuse enfance, et il y a déja mené ses deux fils. Puissent-ils y trouver des compagnes qui ressemblent à leur mère ! Lady Ann Stair est la plus aimable et la plus méritante des femmes.

Quel sentiment éprouvera son beau-frere si jamais il la revoit ? C’est ce qu’il ne peut pas prévoir, et il craint même d’interroger son cœur de peur d’en recevoir des réponses alarmantes, mais il dit hautement que s’il survient des