Page:Charrière - L'Abbé de la Tour, tome III, 1799.djvu/322

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
112

porte. Où irai-je ? s’écrioit-elle en s’arrachant les cheveux. Vous avez Je choix lui dit-on, d’aller soigner Melro qui vient d’être blessé, ou de chercher toute autre demeuré. Faites enfin ce qu’il vous plaira après que vous nous aurez délivrés de votre odieuse présence.

Ce fut chez Melro qu’elle alla. Il l’envoya à Bristol, où il fut la joindre dès que sa blessure le lui permit. À peine entré en conversation avec elle, il lui fit des questions si adroites au sujet de la lettre dont Monsieur Stair avoit parlée, qu’il sut bientôt tout ce qui s’étoit passé. Sa surprise et son indignation furent extrêmes. — Quoi m’obliger à venir à Bath, et m’exposer à un si juste ressentiment ! Vous étés un monstre, lui dit-il. Je serois un monstre, répondit