Page:Charrière - L'Abbé de la Tour, tome III, 1799.djvu/312

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
102

mari d’en avoir, ou du moins d’en fournir la preuve.

La grand-mere de Charles ne voulut pas la voir ; sa mere la vit, l’appella sa fille, et eut des bontés pour elle. Lady Ann en eut aussi. Mais cela n’empêcha pas que Mistriss Stair ne s’ennuyât beaucoup, et au bout d’environ deux mois elle écrivit à Melro ; on ne sait pas précisement en quels termes, ni ce qu’il lui répondit. Ce qu’on sait, c’est qu’elle partit de Yedburg en disant qu’elle alloit joindre son mari a Bath, qu’arrivée à Newcastle elle y trouva Melro, et qu’après cela ils voyagèrent ensemble. Monsieur Stair étoit parti presqu’en même tems qu’elle, et la suivoit de près, étant instruit de sa route comme de ses déportemens par