moi tant de façons. Que m’importoient à moi tous tes Nick ? Rien du tout, non plus qu’à toi mes Peggy, mes Fanny, mes Polly et tant d’autres ! C’est à Charles Stair qu’il ne falloit pas cesser de te montrer sage et honnête : c’est lui qu’il falloit rencontrer souvent par pur hazard, c’est-à-dire tout exprès, et toujours couverte du voile parant de la décence, le chapeau avancé sur les yeux, la démarche modeste, le ton à-peu-près comme celui de Lady Brigit, la mise comme Molly Hue, car tu ne pourrois t’abandonner à ton naturel comme faisoit autrefois Lady Ann. À présent la pauvre jeune femme est plus réservée, mais ni son naturel ni sa réserve ne te pouvoient convenir. Lady Brigit et Molly Hue voilà quels devoient être, et quels
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