quand Monsieur Stair m’a chassé il m’a rendu justice. Mais je n’approche pas de la scélératesse de cette coquine et de son Mtlro. J’ai ici, ajouta Jack, en mettant la main sur sa poitrine, j’ai ici une lettre que je fus chargé il y a quelque tems de donner à Jenny, et que je devois ensuite rendre à mon maître. Il ne vouioit pas que deux femmes qu’il savoit être capables de tout, l’eussent entre leurs mains, mais l’étourdi, allant et venant nuit et jour, ici et ailleurs, l’a depuis oubliée dans les miennes. Oh, bénie soit l’imprudence des méchans ! je l’apporte aujourd’hui qu’il m’a payé mes gages en coups et en injures, je l’apporte cette lettre digne de figurer dans l’histoire des scélérats insignes, des scélérats fameux. —
Page:Charrière - L'Abbé de la Tour, tome III, 1799.djvu/293
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
83