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alors lui mettre sans y être aidé, la selle et la bride, que même il tenoit assez propres : c’étoit à cela seul qu’il mettoit de la prétention et du soin. La pensée de sortir de Glascow et de son ennuyeuse vie le tiroit de son indolence, et qui l’eût vu sur la route trotter et galopper gayment, l’auroit pris pour un jeune homme plein de feu ; mais il falloit pour cela qu’il vint du nord au midi : retournoit-il du midi au nord ce n’étoit plus la même chose et Teiff son cheval

   .... l’œil morne et la tête baissée,
   Sembloit se conformer à sa triste pensée
.

Pourquoi, dira-t-on, n’envoyer pas aussi son frere à Glascow ? Il l’auroit désennuyé et se seroit mis lui-même au niveau de son état par les études d’usage.