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hait sans doute, ou cette tante d’Edimburg lui a écrit qu’il falloit de nouveau nous chagriner.

Pour l’éloigner le moins possible son oncle l’envoya à Glascow. Là il prit un laquais, n’ayant pu se résoudre à en prendre un à Yedburg parmi les jeunes gens qui se présentoient en foule. Pourquoi mes camarades, mes égaux me serviroient-ils ? leur disoit James. Mais je vous remercie de votre bonne volonté, et je vous prie de boire à mon heureux retour le jour même où il me faudra m’éloigner de vous. Arrivé à Glascow il prit pour le servir, ou plutôt pour avoir soin de son cheval, un jeune homme d’une agréable physionomie, mais qui sous les dehors les plus honnêtes cachoit toutes sortes de vices, et