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il alloit à Teiflodge chez Lord Thirlestaine avec James et son frere, et se sentoit consolé par le spectacle des jeux naïfs et doux de l’amour encore enfant et de l’amitié vive et caressante.

Au bout de quelque tems Lord Thirlestaine dit à Monsieur Stair : Je suis content et sans défiance, mais ma fille se fait grande et votre neveu est trop jeune pour qu’il faille compter tout à-fait sur la durée de ses sentimens, il me semble que pour prévenir le danger et éviter la médisance, il seroit bon qu’il allât passer quelque tems dans telle université que vous voudriez choisir. Après deux ou trois ans d’absence, si ses sentimens n’ont point changé — L’habitude les a sinon fait naître, du moins entretenus, interrompit Monsieur