Page:Charrière - L'Abbé de la Tour, tome III, 1799.djvu/255

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
45

Le premier soin de Monsieur Stair fut d’écrire à Lord D. ; le second de s’informer s’il y avoit des descendans des deux sœurs de sa mere. Il apprit que la seconde étoit morte sans avoir été mariée, et que la cadette n’avoit eu qu’une fille, qui à son tour en avoit une actuellement âgée de quinze à seize ans et extrêmement belle. Elle étoit orpheline de pere, mais sa mere et elle n’étoient pas, tant s’en faut, dans l’indigence. Cependant Monsieur Stair jugea à propos de faire évaluer la métairie, le domaine, enfin tout l’héritage de son grand-pere, tel qu’il avoit été légué à sa mere, et de donner à ses parentes la moitié de cette valeur et même un peu au-delà, vu que l’argent étoit devenu plus commun durant cet inter-