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pitié de lui, s’étoit offerte à aller s’informer de ce qui pouvoit retenir chez elle Lady Ann, et voici le billet qu’elle venoit de remettre au malheureux James.

„Mon ami, il nous est arrivé d’Edimbourg une tante qui me voyant mardi et mercredi avec vous et votre frere, l’a trouvé fort mauvais et a persuadé à mon pere de me défendre de vous revoir. J’ai dit que le plus court étoit de m’enfermer, parce que je ne rompois pas comme cela sans raison avec mes amis. Ceci finira, j’espére, car je ne céderai pas à cette persécution. Je suis désolée."

Ceci finira j’espère : je le dis comme Lady Ann, s’écria Monsieur Stair avec une sorte de fierté et de joye. Grace au ciel me voici décidé. J’ai le