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Mademoiselle de Kerber prit une des brochures nouvelles, et s’en alla lire dans le jardin ; Mademoiselle de Rhedon resta la derniere, et sans un sentiment moitié de fierté, moitié de discrétion, elle n’auroit pas quitté Mademoiselle d’Estival et Ste. Anne. Ceux-ci allerent panser la cuisiniere, s’informer du poulet, et s’amuser des petits chiens. Après cela ils firent une assez grande promenade dans les champs et les prés des environs. Mademoiselle d’Estival montra au jeune homme des plantes merveilleuses contre les maux d’yeux ; mais il ne faut les cueillir, dit-elle, qu’après le coucher du soleil. Dans toute leur conversation, Ste. Anne lui trouva un mélange de science et de simplicité fort extraordinaire.