Page:Charrière - L'Abbé de la Tour, tome III, 1799.djvu/236

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
26

pâtres et des mendians, pour croire en Dieu, et croire à une vie a venir. (Ces deux choses n’en font qu’une.) Mon pere étoit, j’ose le dire, un Seigneur de très-bon air et que son mariage avec Mademoiselle de * * * mit en état de faire figure avec les plus huppés de ce tems là, or il étoit très-bon chrétien, et qui plus est, très-bon catholique. Ma mère étoit dévote ; feu ma femme l’étoit aussi et si mon fils eût vécu je ne doute pas qu’il n’eût été aussi attaché que moi à notre religion. Il est vrai que je ne l’aurois pas fait élever par des Diderot et des d’Alembert. Monsieur l’archevêque de * * *, Irlandais et mon ami, m’avoit promis de me donner un digne ecclésiastique pour l’élever. Il a bien été reproché à mon pere et à bien