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d’hui qu’il est gisant au niveau des terrasses, et des fossés desséchés et comblés, qui l’environnerent jadis.

J’ai lieu de croire comme vous l’avez cru, Mylord, que la confiscation de vos biens a entraîné la perte de tous les nôtres, mais ils étoient hypothéqués et négligés déja. La couronne a fait la une si mince acquisition que ce n’est pas la peine de la revendiquer. Le château n’est proprement à personne qu’à des chevaux invalides, aux lézards et à quelques enfans. Je n’y vois même guere que mes neveux. — On occupe sans doute davantage les autres petits villageois. Les Stair de notre branche sont indolens ; moi seul j’ai manqué au génie de la famille qui paroit être la tranquille insouciance. James, l’ainé de