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trompée par son fils dans ses plus cheres espérances. Quand Ste. Anne porta à Madame d’Estival l’acte qui lui assuroit cette pension : Le don est de vous, la condition est de votre mere, lui dit-elle en riant ; mais l’esprit de Madame de Ste. Anne est ici en défaut. Allez, je suis aussi fiere qu’elle, et j’ai moins envie encore de me remarier ; car s’il se présentoit quelque roi ou quelque électeur elle le prendroit ; et moi je ne voudrois ni d’un prince d’autrefois, ni d’un représentant du peuple, ni même d’un pouvoir exécutif. Ste. Anne l’assura que l’idée toute entiere étoit de sa mere. Vous aviez, lui dit-il, un droit si naturel à ma fortune et à celle de votre fille, que je n’aurois jamais songé à vous rien donner par un contrat spécial. Made-