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Ste. Anne tint ce discours à Madame de Rieux. Il n’avoit pas osé parler aussi franchement à Mademoiselle de Rhedon ; cependant il lui dit : Si demain vous promettiez à mon ami de remplacer le bien qu’il m’a cédé, vous mettriez le comble à mon bonheur. Faut-il, dit Mademoiselle de Rhedon en rougissant beaucoup, faire tout ce que vous voulez ? Vous n’avez pas voulu que je fisse pour vous ce que j’aurois voulu faire. Déja vous m’avez donné, lui dit Ste. Anne en lui baisant la main, les preuves de l’attachement le plus généreux — Achevez ; et il lui amena Tonquedec. Vous vouliez que ce fût demain, dit Mademoiselle de Rhedon. — Pourquoi ne seroit-ce pas ce soir, dit Ste. Anne, si, comme je le vois, vous êtes décidée ? Puis