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et ses talens, je ne le cède à personne, dit Tonquedec. J’étois venu ici dans le dessein d’y trouver une compagne. Ste. Anne m’avoit parlé de ses deux parentes avec également d’éloges ; mais je n’ai pas douté que sa mere ne lui destinât celle des deux qui étoit riche et bien apparentée, et le premier mot que m’a dit Madame de Ste. Anne m’a prouvé que je ne me trompois pas. Si donc mon choix étoit incertain, ma conduite ne pouvoit l’être. Tout a changé, ou, pour mieux dire, ce qui étoit ignoré s’est montré à découvert. Mademoiselle de Rhedon m’a elle-même appris par la lettre qu’elle m’a donné à lire, que Ste. Anne aimoit, et Mademoiselle d’Estival qui n’avoit dit, je crois, ses sentimens à personne, ou tout