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la maison qu’elle aimeroit le mieux et qui se trouvoit être à vendre, elle ne vit presque plus dans l’établissement de sa fille que le sien propre et sa réintégration dans son village. Je ne t’appellerai plus ingrate, dit-elle à Babet en l’embrassant, tu as eu pour ta mere une pensée excellente, et se tournant du côté de Ste. Anne : Je vous donne ma Babet pour la meilleure fille de France. Sa grande amitié pour vous, qui me sembloit être à mes dépens, et d’ailleurs assez hors de place, lui a attiré de ma part quelques paroles un peu dures ; à-présent je trouve fort bon qu’elle vous aime. Aimez-la de tout votre cœur, et elle mit la main de sa fille dans celle de Ste. Anne. Babet, dit-il, je vous aimerai de tout mon