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jamais on n’avoit montré tant d’amitié, de générosité. Tonquedec étoit le meilleur des amis, Mademoiselle de Rhedon la plus généreuse des rivales. Mademoiselle de Kerber, en éclairant Madame de Ste. Anne, l’avoit forcée à souscrire de bonne grace à ce qu’elle ne pouvoit empêcher. Après avoir dérobé aux yeux des spectateurs son premier trouble, elle revint auprès de son fils, et embrassa sa future belle-fille. Je m’offre, lui dit-elle, à vous accompagner chez votre mere, pour lui apprendre les changemens qui se sont faits, et vous demander à elle pour mon fils. Que de bonté ! s’écria Ste. Anne, et il se mit aux genoux de sa mere, qui le releva et l’embrassa. Mais le choc qu’il avoit éprouvé étoit si