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dans le vestibule, supposa ce qui étoit vrai, qu’il ne pouvoit se résoudre à entrer dans le sallon. Il l’alla donc chercher, et, le prenant par la main, il lui dit le sentant trembler, rassurez-vous. Tout est éclairci ; vous serez content. Venez. Ste. Anne entra. Mademoiselle d’Estival fit un cri, car il étoit pâle comme la mort, et pouvoit à peine marcher. Je vous la cède, dit Tonquedec ; elle est à vous, son cœur vous appartient. On les secourut alors tous deux. Mademoiselle de Rhedon pleuroit en liberté ; car ce qu’elle sentoit pour elle-même n’avoit que l’air d’une grande sensibilité pour les autres. Peu-à-peu tout se calma, et tout le monde s’entendit. Ste. Anne vit qu’il avoit à se louer de tout le monde ;