Page:Charrière - L'Abbé de la Tour, tome III, 1799.djvu/185

Cette page a été validée par deux contributeurs.

vu que moi. Je crois au reste que ce n’est que la fatigue du voyage, qui lui a donné le mal-aise qu’on lui voit souffrir. Dieu le veuille : dit Mademoiselle d’Estival. Mademoiselle de Kerber secoua la tête. Que voulez-vous dire ? lui dit Madame de Ste. Anne — Le demandez-vous sérieusement. — Sans doute, et je serai d’autant plus flattée d’un peu de confiance, que personne depuis quelque tems ne m’en accorde plus… Lisez donc, lui dit Mademoiselle de Kerber, en lui donnant la lettre que Ste. Anne lui avoit écrite la veille de son départ, et lui montrant du doigt la dernière période.

Mademoiselle d’Estival souffroit visiblement. Ste. Anne est malade, dit-elle en soupirant à Tonquedec. Je ne m’étonne plus de l’air abattu que je vous