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extrêmement pour lui le moment de son retour, qu’elle pensoit devoir être prochain. Mademoiselle d’Estival étoit celle qui avoit l’esprit le plus libre ; car la volonté positive de sa mere, les artifices de Madame de Ste. Anne, et le mérite de Tonquedec, agissant puissamment ensemble, l’avoient rendue soumise et résignée à son sort. Ce fut elle qui rompit la contrainte générale. Ma mere est bien contente aujourd’hui, dit-elle, et ce jour a été chez nous le jour des événemens. D’abord — mais ce n’est pas ceci qui a réjoui ma mere, au contraire — d’abord on nous a apporté une lettre qui, je crois, a été fort retardée ; on n’avoit jamais eu de lettre à porter à la ferme ; les gens de la poste de Vannes, ou d’ailleurs, ne