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tant elle avoit pris d’éloignement pour le château et pour Madame de Ste. Anne ; mais cet éloignement rassurant sa mere sur les imprudences qu’auparavant elle craignoit, elle l’obligea à aller avec Tonquedec. Madame d’Estival étoit encore plus contente ce jour-là, et plus obligeante avec lui que les jours précédens.

Ils trouverent au château Mademoiselle de Kerber qui venoit d’arriver, et à qui l’on n’avoit point encore dit le retour de Ste. Anne. Madame de Ste. Anne et Mademoiselle de Rhedon ne l’avoient point encore vu, et n’étoient pas sans inquiétude sur son compte ; et quoique cette inquiétude fût la même chez toutes deux, elles ne se la disoient pas. Elles virent l’une et l’autre, que