Page:Charrière - L'Abbé de la Tour, tome III, 1799.djvu/173

Cette page a été validée par deux contributeurs.

parente. Je lui sais gré de lui avoir rendu justice, dit Ste. Anne. La situation de cette jeune personne m’a touché encore plus que ses charmes et son mérite, reprit Tonquedec. Ce sentiment est digne de toi, dit Ste. Anne. Sois heureux et rends-la heureuse. Ste. Anne avoit tellement pris sur lui, que dans ce peu de mots sa voix n’avoit pas trahi son cœur. Il parla d’autres choses, et Tonquedec le quitta n’étant encore sûr de rien ; cependant il résolut que la journée ne s’acheveroit pas sans qu’il fût instruit des sentimens de Ste. Anne et de la jeune fille. Si elle le préfére et qu’elle en soit aimée, tout est dit, se disoit-il.

D’abord après-dîné, il alla chercher Mademoiselle d’Estival, qui se fit presser,