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auprès de Ste. Anne. Il dormoit. Tonquedec fut un peu rassuré, et, s’étant assis au chevet de son lit, il y attendit son réveil. Ce fut un plaisir pour Ste. Anne, quand il ouvrit les yeux, de voir son ami. La jalousie, dans un bon cœur, n’est point amere ni injuste ; l’amour n’y étouffe pas l’amitié. Ste. Anne pria Tonquedec de dire son retour à sa mere et à Mademoiselle de Rhedon, et de les prier de permettre qu’il se reposât toute cette matinée et ne les vît que l’après-dîné. Quant à toi, dit-il en serrant la main à Tonquedec, si tu n’as pas mieux à faire… Si tu le peux sans te gêner… — Mieux à faire ! interrompit Tonquedec. Reviens donc passer la matinée avec moi, dit Ste. Anne.

Pendant le sommeil de Ste. Anne et