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son fils, par le bonheur qu’elle trouva à ne l’avoir pas pour belle-mere. Elle est hautaine non-seulement, mais artificieuse, dit-elle ; elle m’a caressée pour se défaire de moi ; dépendre d’elle eût été un malheur. Elle m’auroit haïe, et pour se venger de moi, elle m’auroit peut-être brouillée avec son fils. À présent, de peur qu’il ne soit mécontent d’elle, elle publie qu’elle n’est pour rien dans ce mariage où elle est pour beaucoup. Oui sûrement, pour beaucoup. Je vois dans ses yeux combien elle s’applaudit de m’avoir ôtée à son fils, en me donnant à un autre. Quelques larmes de dépit, plutôt que de chagrin, coulerent alors de ses yeux. Tonquedec qui avoit les siens fixés sur elle, la vit pleurer, s’en alarma, et, s’approchant,