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maris que vous avez vus ? lui dit il en lui prenant la main. Non assurément, lui répondit-elle. Craindriez-vous de ma part, reprit-il, les procédés qui vous ont fait de la peine pour d’autres femmes ? Je n’ai, dit-elle, aucune raison de les craindre. Vos craintes m’affligeroient sensiblement, dit Tonquedec en lui baisant la main. Mademoiselle d’Estival attendrie, sourioit et pleuroit. Ne parlons de rien que de gai, dit sa mere. Nous avons assez pleuré quand il y avoit de quoi ; à présent que nous avons tout sujet d’être contentes, sachons nous réjouir.

Tonquedec alors, regardant autour de lui, loua la propreté et l’arrangement de tout ce qu’il voyoit. Vous avez, dit-il, une jolie demeure ; vos prés sont