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touche, il faut qu’on la soupçonne, non pas qu’on la voye. Vous pûtes dire le jour de la morsure du chien, et j’en fus bien aise, vous pûtes dire à ces belles Dames : il est accoutumé à vos robes, j’en porte comme vous. Mais ne croyez pas que les poires et les pommes de notre verger me donnent de quoi vous faire dire : j’en porte comme vous. C’est au moyen de quelques anciennes épargnes, que j’ai pu vous tenir sur le pied où l’on vous a toujours vue ; j’espérois d’amener la bonne fortune qui enfin m’est venue hier, et que je n’ai garde de laisser échapper.

Mademoiselle d’Estival, plus humiliée que reconnoissante, regardoit ses vêtemens avec chagrin quand sa mere ajouta : mais ce n’est pas tout que des robes et