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pourrai pour le sien. Je vous approuve, dit Madame de Ste. Anne. On s’est mille fois décidé sur l’importante affaire du mariage avec beaucoup moins de connoissance de cause, et sans avoir examiné autre chose après un quart d’heure d’entrevue, qu’un rentier et de vieux parchemins. Ma fille est à vous, dit Madame d’Estival — Pourvu toute-fois qu’elle y consente, interrompit Tonquedec. — Je vous prie d’avoir assez bonne opinion d’elle pour n’en point douter. La mere et la fille se trouveront heureuses de vous avoir, l’une pour époux, l’autre pour gendre. C’en étoit assez pour Madame de Ste. Anne, et ces paroles ayant été dites d’un ton qui commençoit à s’animer un peu trop, elle crut qu’il ne falloit pas en faire