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D’après ce que j’ai entendu dire de vous, Monsieur, répondit Madame d’Estival, qui contenoit sa joie sous un air de réflexion, et non-seulement ce que j’ai entendu dire de vous, mais aussi ce que je vois, ma fille ne sauroit tomber dans de meilleures mains, et rien ne pourroit me rendre plus tranquille et plus contente.

Tonquedec jetta les yeux sur Madame de Ste. Anne, et ne vit dans les siens qu’une légere approbation, sans aucune surprise. On trouvera peut-être que je vais bien vîte, lui dit Tonquedec, mais le sort de Mademoiselle d’Estival m’a vivement touché ; d’ailleurs, d’après ce que votre fils m’a dit, je crois la connoître, et il me semble que je fais mon propre bonheur, en m’engageant à faire tout ce que je