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Chemin faisant, Tonquedec dit à Madame de Ste. Anne ; croyez-vous, Madame, que ce soit ma belle-mere que je vais voir ? — Je ne sais, répondit Madame de Ste. Anne, mais je ne serois pas bien surprise que vous vous déterminassiez à faire tout de suite la demande de fille à sa mere. Ce seroit bien prompt, dit Tonquedec, Mademoiselle d’Estival ne dissimule pas, dit Madame de Ste. Anne. Telle vous l’avez vue, telle elle est ; d’ailleurs vous la connoissez parfaitement par mon fils.

Madame d’Estival ne montra pas, quand ils entrerent chez elle, une grande surprise, et se garda bien de dire que c’étoit la premiere fois qu’elle voyoit de près son orgueilleuse voisine. Madame d’Estival avoit, ainsi que sa fille,