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tout celui de Mademoiselle d’Estival ; il en parloit con amore, (je le crois bien, dit tout bas Madame de Ste. Anne) et peut-être cela m’a-t-il disposé encore plus favorablement pour elle que pour Mademoiselle de Rhedon. D’ailleurs le plaisir de faire un sort à celle qui n’en a point qui soit fixe et heureux, me tente ; car qu’est-ce qu’une mere comme la sienne pour tout appui, et qu’est-ce qu’une métairie, un verger, un jardin pour toute fortune ? Bien peu de chose en effet, dit Madame de Ste. Anne. D’ailleurs, continua Tonquedec, sans être précisement amoureux, je suis charmé d’elle. Voulons-nous aller à la ferme ? dit Madame de Ste. Anne ; vous verrez qu’en effet c’est une mince possession pour faire vivre deux femmes. Ils allerent.