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jections pour mieux ensuite les combattre. Enfin ce ne fut pas un panégirique qu’elle fit ni un conseil qu’elle donna ; elle se prêtoit à un entretien, et encourageoit doucement une résolution qu’on étoit tout disposé à prendre.

Le jour suivant, Tonquedec ne voyant ni l’une ni l’autre jeune personne, car Madame de Ste. Anne les avoit envoyées de grand matin chez Madame de Kerber, s’ennuya un peu, et fut fâché sur-tout de l’absence de Mademoiselle d’Estival. Seriez-vous amoureux déjà ? lui dit en souriant Madame de Ste. Anne. Non, dit-il, mais il me convient de me marier. J’aurois pu hésiter entre vos deux parentes, si l’une n’avoit pas été destinée à votre fils. Il m’a fait dans ses lettres l’éloge de l’une et de l’autre, mais sur-