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voyage, loua Mademoiselle d’Estival encore plus que n’avoit fait Mademoiselle de Rhedon. Celle-ci fut surprise, ayant toujours pensé que Madame de Ste. Anne ne rendoit pas justice à Mademoiselle d’Estival. Mademoiselle de Rhedon ignoroit qu’à dessein on s’abstient de louer, qu’on loue aussi à dessein et pour qu’il en résulte telle ou telle chose, non pas parce qu’on approuve ou admire. Elle avoit loué sans dessein, et ne devina pas le but des éloges de Madame de Ste. Anne ; mais comme Madame de Ste. Anne, elle souhaita que Mademoiselle d’Estival plût à Tonquedec.

Le lendemain, sous prétexte de concerter avec Mademoiselle d’Estival une visite qu’elle imagina de lui faire faire avec Mademoiselle de Rhedon chez ses