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de passer, comme il l’avoit fait en venant, par Ste. Anne et par Auray. Il ne faut pas, se disoit-il, manquer de parole à mon architecte, à qui j’ai promis qu’il seroit chargé de faire réparer ma maison. Il aura fait un plan et un devis qu’il faut voir. On est perdu quand on sacrifie à ses passions sa parole et les convenances, c’est-à-dire, le devoir et l’honneur. Il alla donc à Ste. Anne et à Auray. Il vit le plan, le corrigea, signa les conditions dont on convint, et donna des assurances pour le payement des matériaux et de la main-d’œuvre ; en un mot, il fit tout ce qu’il devoit, mais ce fut sans plaisir ; le charme étoit détruit, car il voyoit déjà Mademoiselle d’Estival mariée avec Tonquedec. Sa mere ne lui lais-