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défunte maîtresse, c’est l’essentiel. Mon maître est assez riche pour tous deux, et il vaut mieux avoir un iota de mérite et de bonté de plus, que cent mille écus de plus. Ces choses-là ne doivent pas même se comparer ni se supputer l’une contre l’autre. Feue ma maîtresse avoit une sœur, bonne aussi, et méritante, mais moins qu’elle, et ce moins faisoit une si grande différence, que tandis que nous étions ici en paradis, on n’étoit chez l’autre Dame que médiocrement satisfait. Il n’y avoit là ni le respect ni cette affection qu’il y avoit chez nous. Mais, Monsieur, souffrez-moi cette hardiesse de vous demander si votre parente est jolie ? Ste. Anne ne répondant pas, Duval s’approcha de Herfrey, et lui dit à demi-voix : ton