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il faut se contenter de se les rappeller. Donnons-leur l’habitude de venir souvent se présenter à nous. Ils égayeront notre existence, et éloigneront d’autres souvenirs qui nous hantent comme de lugubres fantômes, s’attachant à nous pour nous tourmenter.

La lettre de Ste. Anne n’étoit pas encore achevée, quand Duval vint lui dire que son dîner l’attendoit.

Ste. Anne ne put engager Duval à s’asseoir auprès de lui, mais rien ne fut si aisé que de le faire parler. Herfrey qui servoit son maître, sourioit quelquefois de la loquacité de ce Nestor des laquais. Je disois hier au soir que nous souhaitions tous que notre maître se mariât, dit Duval, pourvu toute fois qu’il trouvât une femme qui valût sa