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tiques et de ses anciens vassaux, qui n’avoient cessé de le regretter. On savoit bien que de lui-même il n’auroit pas quitté le pays : son oncle et sa mere l’y avoient forcé ; aussi a-t-on fait en-sorte, dit Duval, qu’il ne fût mis sur aucune de ces misérables listes dont on tourmente les gens. Son retour étoit une grande fête, où lui-même il auroit été bien joyeux, si sa mere ne fût pas morte en son absence. Cette mort gâtoit tout ; et quoiqu’à-présent il soit riche et parfaitement son propre maître, il s’ennuye ici. Aussi le pressons-nous tous de se marier ; et puisse-t-il trouver une femme qui ressemble à sa mere ! Duval pour le moment en resta là, et fut presser les préparatifs du souper, qui, à son gré, se faisoient trop lentement.