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NOTICE


SUR


MADAME DE CHARRIÈRE.



Est-ce de la critique que nous faisons en esquissant ces portraits ? Il y a des personnes qui le croient, et qui veulent bien nous plaindre de nous y absorber ou dissiper. D’autres qui sont pour la critique au contraire, et qui nous la conseilleraient fort, en contestent le titre à ces essais et doutent de la rigueur du genre. Nous-même, avouons-le, nous en doutons. Pour nous, en effet, faut-il le trahir ? ce cadre où la critique, au sens exact du mot, n’intervient souvent que comme fort secondaire, n’est dans ce cas-là qu’une forme particulière et accommodée aux alentours, pour produire nos propres sentiments sur le monde et sur la vie, pour exhaler avec détour une certaine poésie cachée. C’est un moyen quelquefois, au sein d’une Revue grave[1], de continuer peut-être l’élégie interrompue. Si nous réussissions à souhait et selon tout

  1. Cette notice a paru d’abord dans la Revue des Deux Mondes (15 mars 1839).