Page:Charpentier - Un Don Juan dans la littérature japonaise, paru dans Le Figaro, 05 mai 1906.djvu/10

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Koremitsu, outre son désir d’être agréable au prince Genji, avait encore le goût de l’intrigue. C’est pourquoi, après avoir découvert que cette villa était habitée par une dame, sa fillette et une servante, il ajouta que la jeune femme recevait la visite d’un homme que lui, Koremitsu, avait découvert être Chiujio, le précepteur de Genji.

En sorte que le prince dut prendre le parti de ne venir à la villa, où il fut bien reçu, que sous un déguisement et après la nuit tombée. Il cacha, d’abord, sa condition princière et son nom illustre.

Mais le fait évident qu’il ne courait aucun danger et que personne ne lui tendait de pièges ou ne sortait de l’ombre pour lui poser des questions indiscrètes, cette absence de périls et d’imprévu finit par agacer Genji. Aussi, afin de se donner l’illusion, nécessaire pour lui, d’une aventure, il résolut d’emmener ailleurs « Gloire du Matin ».