critique, elle est une nécessité pour une œuvre de
longue haleine. »
En effet, dirons-nous à notre tour, est-ce ainsi que Mozart, que Weber, que Gluck, que Rossini, que Meyerbeer ont compris le grand art qui a fait leur gloire ? Quels contrastes dans les différentes parties de ces œuvres admirables ! Les épouvantements de Don Juan ne succèdent-ils pas aux grâces champêtres de Zerline, au comique de Leporello ? Le fantastique du Freyscutz n’accompagne-t-il pas la poétique rêverie d’Agathe ? Les clameurs de l’enfer dans Orphée ne touchent-elles pas aux tendresses d’Eurydice, et aux suavités des Champs-Élysées ? L’élan patriotique de Guillaume Tell et des siens ne trouve-t-il pas comme contraste les tendresses du sentiment de Mathilde et d’Arnold ? Le massacre des Huguenots ne succède-t-il pas aux élégances de lacour de Chenonceaux, au calme et aux douceurs du beau pays de Touraine ?
Et après une impuissance si manifeste, inpuissance créatrice mal dissimulée par un tapage effroyable, vous venez insulter au génie fécond d’un Mendelssohn ou d’un Meyerbeer ! Mais c’est de la rage ! Vous venez nous dire que Mozart faisait « de la musique de table ! » « En écoutant le divin Mozart,