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DU JAPON.

cules ; on les oblige de se mettre dans toutes sortes de situations, à ôter leurs habits ou leurs manteaux, et à les remettre. On veut qu’ils parlent hollandais et japonnais ; on les fait peindre, danser, chanter, lire en leur langue : le directeur seul est exempt de prendre part à cette espèce de représentation donnée pour le divertissement de la cour.

Le soir, il faut qu’il visite les ministres et les conseillers d’État, et le lendemain les principaux officiers de la couronne, ainsi que celui des gouverneurs de Nangazaqui résidant en ce moment à la cour. Toutes ces visites doivent être accompagnées de présents, et ces présents sont réglés. L’audience de congé n’a presque rien qui diffère de la première ; mais après que le directeur a fait les prosternements accoutumés, on l’oblige à entendre la lecture des ordres de l’empereur, lesquels consistent en cinq articles, presque tous concernant le commerce des Portugais. Au sortir de cette audience, les présents de Sa Majesté sont portés chez le directeur : ils consistent en robes du Japon très-riches : tous les seigneurs à qui l’on a fait des cadeaux envoient aussi des robes, mais moins magnifiques que celles données par l’empereur.

Ce qu’il y a de plus remarquable dans le retour